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De l'Interprétation des Rêves 3/6

 

Pour l'interpréter, j'aurais tendance à pointer un détail qui n'est peut-être pas complètement anodin.

Ce monde de l’Éducation Nationale qui comme je l'ai déjà brocardé dans d'autres pages, a été le terreau de mon existence professionnelle.

Loin de moi l'idée d'y voir l'origine de mes angoisses nocturnes même si mon vécu professionnel regorge d'anecdotes qui pourraient donner des sueurs froides à un individu à peu près apte à affronter les petits désagréments de la vie.

Les acteurs principaux de cette vénérable institution étaient nombreux à faire preuve d'un fier corporatisme proche d'une forme de sectarisme.

De là peut-être ce surgissement dans ce rêve récurrent de figures pâlottes, toujours indifférentes à mon questionnement, parfois hostiles.

Des figures émergent de mes souvenirs, tels des masques de carnavals, figures grotesques à force de caricature.

L'agrégé d'EPS encarté au parti communiste, gourou incontesté de l'obstruction syndicale, à la moustache virile et conquérante qui à la suite d'un embrigadement dans les règles de ses petits soldats en salle des professeurs invite tout le monde à quitter la salle de réunion où j'avais prévu de présenter une organisation pédagogique qui devait précéder des ateliers de réflexion...

Le petit prof de maths teigneux à souhait qui faisait une lecture conflictuelle tendance altermondialiste de son implication professionnelle.

Les multiples profs au bord de la crise de nerf à force de bévues qui rendaient hystériques les élèves trop contents de générer pareils spectacles.

Quelques figures aussi de profs totalement incompétents, coupés de la vie, n'ayant rien connu d'autres que les bancs de l'école, souvent plongés dans un état dépressif qui refuse de dire son nom, faisant des ravages dénoncés par les parents d'élèves et que seuls les "collègues" défendent bec et ongles par esprit de corporatisme...

Bref un monde complexe, je suis pudique avec ce qualificatif, où émergent parfois des figures apaisées, pas forcément hostiles à l'innovation, capable de voir dans celui qui a pour mission de diriger l’établissement scolaire autre chose que celui qu'il faut combattre, voir abattre en tant que suppôt de l'Administration scélérate.

C'est curieux comme lorsque je repense à ces années de vie professionnelle, ce sont les enseignants les plus caricaturaux, les plus brutaux pour certains qui occupent de manière presque obsédante le devant de la scène de ma mémoire.

Aurais-je un compte à régler avec eux?

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